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Accueil du site > Développement > Le FMI critique la lenteur des réformes algériennes

lundi 21 février 2005

ALGER (AP) 13h05 - L’Algérie a progressé dans sa transition vers l’économie de marché, mais elle se range au-dessous de la moyenne de la région dans les indicateurs de bonne gouvernance, estime le FMI dans son rapport sur l’économie algérienne publié le 15 février et en rappelant l’enquête de la Banque mondiale.

Le FMI indique qu’en matière de lutte contre la corruption, de stabilité politique, d’application des lois et règlement de l’efficience du gouvernement, l’Algérie est en recul par rapport à la moyenne de la région Mena (Proche et Moyen-Orient). L’Algérie, souligne le rapport, "traîne derrière la plupart des autres pays Mena dans les réformes économiques".

Le FMI appelle donc au renforcement de l’administration douanière et à la simplification des procédures pour combattre plus efficacement la corruption et faire face à la contrebande. Dans le même sens, il recommande une plus grande transparence dans la gestion des recettes pétrolières.

Le FMI "encourage les autorités à réduire la participation directe de l’Etat dans les secteurs productifs" à travers une privatisation "plus rapide et plus étendue des entreprises publiques".

Le FMI, qui trouve l’exécution des réformes structurelles "lente", parle d’une gestion étatique de l’économie, d’un environnement institutionnel faible, d’un secteur financier dominé par les banques publiques "chargées de portefeuilles non performants".

Comment mieux contrôler les ressources d’hydrocarbures, améliorer la croissance et réduire le chômage ? Ce sont là les défis de l’économie algérienne, estime le FMI qui rappelle que le secteur des hydrocarbures représentait 36% du PIB algérien, 98% des exportations et presque 70% des revenus budgétaires en 2003.

Le FMI souligne qu’"une gestion saine des grandes ressources d’hydrocarbures, une politique macroéconomique prudente ainsi que des réformes structurelles et institutionnelles permettraient à l’Algérie d’accomplir sa transition à une économie de marché et de stimuler l’investissement privé afin de diversifier l’économie et créer des emplois". AP

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