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Accueil du site > Agenda > Film-débat "Quand le silence est d’or"

Nîmes (30)

mardi 1er avril 2008

20h Maison du protestantisme, 3 rue Claude Brousson à Nîmes

Débat autour du film avec la présence de Gilles Labarthe et de Marie Mazalto, chercheure canadienne pour parler du système d’exploitation, illustré par la RDCongo.

Proposé par Survie et le CADTM, dans le cadre de la campagne lancée par "Les amis de la terre"

Banque européenne d’investissement : L’Europe mine l’Afrique


Gilles Labarthe, auteur de "L’or africain"

"Il n’est plus possible que des matieres premieres continuent a dormir, sous pretexte que leur exploitation bouleverserait le mode de vie de ceux qui ont la chance de vivre ou elles se trouvent. Si des peuples, demeures arrieres, ne peuvent ou ne veulent s’occuper de leur mise en valeur, d’autres peuples plus entreprenants viendront le faire a leur place de gre ou de force." Ainsi parlait, en 1951, un ouvrage consacre aux ressources minieres de la France et de ses colonies. Un demi-siecle plus tard, les "peuples entreprenants" - incarnes par une poignee de firmes occidentales soutenues par la Banque mondiale - ne se privent guere, en effet, d’exploiter l’or africain et de bouleverser le mode de vie des populations locales : cadences infernales, normes de securite inexistantes, mouvements syndicaux reprimes, pollution catastrophique, etc. Ces firmes privees, tentaculaires, exploitent aujourd’hui 80% des gigantesques gisements africains. Liees a des trafiquants d’armes, a la famille Bush, a la CIA ou au lobby nucleaire, on les retrouve au Mali, au Ghana, en Tanzanie, en Afrique du Sud et jusque dans les regions en conflit - comme en Republique democratique du Congo -, ou elles soutiennent parfois des mouvements armes. Elles sont si puissantes que l’ONU renonce a les sanctionner. Leurs benefices sont rapatries dans des paradis fiscaux, tandis que les pays africains riches en or ne cessent de s’appauvrir...

Collection "Dossiers noirs" - 224 pages - ISBN : 978-2-7489-0075-0 - En librairie le 12 octobre 2007


"L’or africain, pillage, trafics et commerce international" de Gilles Labarthe Written by Albert Chaïbou Source : APPA et SURVIE « L’or africain, pillage, trafics et commerce international » Tamtaminfo - Friday, 28 September 2007

Le tout nouveau livre du journaliste suisse Gilles Labarthe, cofondateur de l’Agence de presse Datas à Genève et auteur de Togo, de l’esclavagisme au libéralisme mafieux, sortira en librairie le 13 octobre prochain En prélude à sa sortie et compte tenu de l’importance du sujet qui y est abordé, l’association de la presse panafricaine(APPA) et les Ong Survie et Oxfam France- Agir Ici organisent le 09 octobre 2007 au Centre d’Accueil de la Presse Etrangère(CAPE) à Paris, une conférence de presse de présentation de l’ouvrage, en présence de l’auteur. Le livre est une enquête sur l’exploitation de l’or dans les pays africains. Il s’inscrit dans le prolongement des recherches entreprises entre 2003 et 2006 par le défunt François Xavier Verschave, ancien président de Survie et les enquêtes de la documentariste Camille de Vitry, auteur de « Le prix de l’or », un film sur l’extraction de l’or au Mali, ses conséquences sur les populations riveraines des sites miniers et la mobilisation de la société civile.

Dans l’or africain, pillage, trafics et commerce international, Labarthe met à nu les aspects occultes de l’exploitation des ressources aurifères de l’Afrique notamment les détournements plus ou moins légaux et les conséquences désastreuses de l’extraction du minerai sur l’environnement, les conditions socio-économiques et la santé des populations. Il s’y attache aussi à dévoiler les dysfonctionnements chroniques de cette exploitation des ressources minières et le rôle des multinationales européennes et américaines dans le pillage des richesses du continent africain. L’auteur s’attache également à mettre en exergue la lutte menée en Afrique et dans le monde par les organisations de la société civile qui s’opposent à une exploitation incontrôlée des ressources minières pour exiger une transparence systématique de la part des compagnies extractives. L a Françafrique et les multinationales qui ont ruiné et fragilisé le continent africain à travers les pillages, les trafics de toutes sortes et les conflits armés, ne sont pas non plus épargnés. Un livre procès qui dérangera sans doute certains milieux occidentaux et leurs suppôts africains.


Afrique : l’exploitation de l’or menace gravement la santé des populations, selon une étude AFP - Mardi 9 octobre, 17h47

PARIS (AFP) - L’exploitation des mines d’or africaines par les multinationales et son cortège de pollutions menacent gravement la santé des populations locales, sans permettre aux pays de sortir de la pauvreté, dénonce un livre-enquête présenté mardi à Paris.

"C’est une bombe à retardement écologique", assure le journaliste suisse, Gilles Labarthe, auteur de "L’or africain", publié en collaboration avec l’ONG Oxfam France-Agir ici et l’association Survie.

"La somme des dégradations écologiques et des atteintes à la santé provoquées par l’exploitation des mines d’or à ciel ouvert va ruiner les régions productrices pour des générations à venir", explique-t-il.

Les nappes phréatiques sont notamment polluées par le cyanure et le mercure, utilisés pour purifier le minerai. "Ces pollutions entraînent des cas de paralysie, de cécité, et de nombreuses fausses couches", indique M. Labarthe.

Dans deux villages de la région de Sadiola (sud-ouest du Mali), un des principaux sites miniers du pays, quatre femmes enceintes sur cinq font une fausse couche, a précisé Kaou Sissoko, secrétaire général de l’Association des ressortissants de la commune de Sadiola en France.

Pour dépolluer tous les sites aurifères en Afrique, il faudrait dépenser environ 16 milliards de dollars, avance M. Labarthe qui craint que ce fardeau financier ne retombe sur les épaules des Etats, qui ne touchent déjà qu’une portion congrue des revenus générés par l’or extrait de leurs sols.

Le continent africain détient la moitié des réserves d’or mondiales identifiées, et assure actuellement un quart de la production annuelle mondiale, avec 600 tonnes extraites.

Mais "80% des plus gros gisements africains sont aux mains des multinationales" qui y font une grosse marge de bénéfice en raison également de "la main d’oeuvre très bon marché", et "des cadences de travail imposées aux ouvriers", explique Gilles Labarthe.

Les trois principales compagnies sont l’AngloGold (Afrique du sud), Barrick Gold (Canada) et Newmont Mining (USA), toutes financées par de grandes banques comme l’Union des Banques suisses (UBS) ou la française Société générale.

En septembre, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) avait souligné que l’exploitation de l’or au Mali, devenu depuis 2003 le troisième producteur africain de métal jaune, n’avait pas permis "au Mali de sortir de la pauvreté".

L’or peut également servir à financer des mouvements armés, comme en République démocratique du Congo, souligne le journaliste, qui plaide pour une plus grande transparence sur l’origine de l’or, tout en reconnaissant que sa traçabilité est plus compliquée que pour le diamant. "Il est extrêmement malléable, il peut être fondu, et refondu", explique-t-il.

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